N'avez vous jamais rêver d'y habiter? Moi si! Juste une petite visite pour nous donner l'eau à la bouche...
Le Val sans Retour… Selon la légende, Morgane la fée, demi-sœur du roi Arthur, trahie par son amant décida de retenir prisonniers dans ce val tous les chevaliers infidèles. Seul le chevalier Lancelot, fidèle à la Reine Guenièvre, pu rompre l’enchantement, échapper au sortilège et délivrer les chevaliers.
Le Val sans Retour est une vallée encaissée très contrastée par ses paysages, creusée profondément dans le schiste rouge, (c’est le minerai de fer qui donne au schiste sa couleur rouge; ce même minerai fausse les boussoles des randonneurs).
Le Val sans Retour comporte quatre sites empreints de légendes :
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L’étang du Miroir-aux-Fées :
A l’entrée du Val sans Retour, il souligne l’emprise féerique sur cette vallée. Il est dit que si l’on passe par le Miroir-aux-Fées, on passe la porte des légendes.
- Le Siège de Merlin :
situé en haut du val, c’est une formation rocheuse où Merlin avait coutume de venir voir le soleil se coucher sur la forêt. Il réfléchissait sur les mille manières d’enchanter le monde.
- Le moulin de la Vallée :
il n’en reste plus que des ruines que l’on peut apercevoir contre la digue du Miroir-aux-Fées. Quatre étangs alimentaient le moulin. A l’ouest du Val, le quatrième étang a été remis en eau en 1987 par l’association de Sauvegarde du Val sans Retour. On voit encore les digues éventrées des deux autres étangs.
- L’Arbre d’Or En septembre 1990, le val a brûlé pendant 5 jours. Après l’incendie, les dons ont afflué et l’Association de Sauvegarde du Val sans Retour a organisé la restauration des zones sinistrées. En mémoire de ces évènements et pour rappeler la nécessité de la forêt des légendes, l’artiste F.Davin a créé l’Arbre d’Or. C’est un châtaignier doré à la feuille (90 grammes d’or le recouvrent), entouré de cinq arbres noirs. Les arbres noirs symbolisent la forêt brûlée et toutes les forêts détruites par négligence ou profit.
La fontaine de Barenton Située dans la forêt de Paimpont, accessible par le village de Folle Pensée.
Selon la légende, c’est une fontaine merveilleuse dotée de pouvoirs surnaturels: les imprudents qui déversent l'eau sur le perron de pierre voient se déchaîner les orages.
Cette croyance populaire entraînera des processions durant des années de sécheresse pour réclamer la pluie.
Cette fontaine aurait eu également des propriétés curatives pour les maladies chroniques en général, mais aussi pour les maladies mentales (d'où l'étymologie du village de Folle pensée: Fol Pansi).
La fontaine fut aussi le premier lieu de rencontre de l’Enchanteur Merlin et de la fée Viviane.
Le tombeau de Merlin Situé dans le bois de Trécouët, par St Malon sur Mel.
Le Tombeau de Merlin était jusqu'en 1892 une allée couverte qui présentait huit dalles de schiste rouge. Fin 19ième siècle, il est définitivement saccagé par des chercheurs hypothétiques de trésor. Aujourd'hui il ne se compose plus que de deux modestes dalles de schiste rouge, adossées à un vieux houx.
Merlin, héros légendaire du 5ème siècle, fils d'un démon et d'une nonne, échappe au diable par le baptême. Devin et magicien, il rencontre Viviane, la fée du Lac dans la forêt de Brocéliande, à qui il confie le secret pour retenir un homme à jamais.
Viviane le garde alors prisonnier dans une prison d'air délimitée par neuf cercles magiques au coeur de la forêt. Arthur, fondateur de la confrérie des Chevaliers de la Table Ronde, est instruit par Merlin..
Montfort-sur-Meu et la Légende de la Cane Montfort fut célèbre autrefois grâce à la Légende de la Cane.
Il existe deux versions de cette légende :
Dans la première, une jeune fille prisonnière du Seigneur de Montfort, se lamente. Elle prie St Nicolas pour échapper à son ravisseur. Le Saint l'ayant exaucée, elle se retrouve miraculeusement transformée en cane et s'envole par la fenêtre du château pour se poser sur l'étang. Par la suite et durant plusieurs siècles, une cane sauvage vient tous les ans le jour de la St Nicolas, et entre dans l'église suivie de ses canetons. Elle dépose au pied du saint, un de ses petits cannetons puis s'en retourne vers l'étang.
En 1652, un récit écrit par le révèrend père Barbeuf rapporte une autre version de la légende. En 1821, François-René de Chateaubriand en fait part dans son autobiographie Mémoire d'Outre-Tombe:
" Certain seigneur avait renfermé une jeune fille de grande beauté dans le château de Montfort, à dessein de lui ravir l'honneur. A travers une lucarne, elle apercevait l'église de Saint-Nicolas; elle pria le saint avec des yeux plein de larmes, et elle fut miraculeusement transportée hors du château; mais elle tomba entre les mains des serviteurs du félon, qui voulurent en user avec elle comme ils supposaient qu'en avait fait leur maître. La pauvre fille éperdue, regardant de tous côtés pour chercher quelques secours, n'aperçut que des canes sauvages sur l'étang du château. Renouvelant sa prière à Saint-Nicolas, elle le supplia de permettre à ces animaux d'être témoins de son innocence, afin que si elle devait perdre la vie, et qu'elle ne pût accomplir les voeux faits à Saint-Nicolas, les oiseaux les remplissent eux-mêmes à leur façon, en son nom et pour sa personne.
La fille mourut dans l'année: voici qu'à la translation des os de Saint-Nicolas, le 9 de mai, une cane sauvage accompagnée de ses petits cannetons, vint à l'église de Saint-Nicolas. Elle y entra et voltigea devant l'image du bienheureux libérateur, pour lui applaudir par le battement de ses ailes; après quoi, elle retourna à l'étang, ayant laissé un de ses petits en offrande. Quelques temps après, le caneton s'en retourna sans qu'on s'en aperçu. Pendant deux cents ans et plus, la cane, toujours la même cane, est revenue, à jour fixe, avec sa couvée, dans l'église du grand saint Nicolas à Montfort."
Si les versions diffèrent sur l'origine de la légende, les deux s'accordent sur la venue régulière de la cane autour du 9 et 10 mai de chaque année.
La légende, qui semble issue de la pensée populaire très vivace au Moyen-Age, paraît avoir tellement été intégrée dans les mentalités que l'Eglise en a fait une fête religieuse locale.
Source: http://www.broceliande-tourisme.info/index.php?ref=43